Marieke
Van Ransbeeck
« En solo, avec ma cornemuse, devant 60 000 personnes, clôturant Tomorrowland : ça, c'est le pied. »
Marieke incarne la tradition unique de la musique folklorique belge. Son amour pour ce genre musical a été nourri par les mélodies qui enchantaient ses parents. « Je n'avais qu'un mois lorsqu'ils m'ont emmenée à Dranouter. On peut dire que j'ai été biberonnée à la musique folklorique. »
J’ai découvert la cornemuse belge à 8 ans
À l'école de musique de Gooik, le professeur Jean-Pierre Van Hees donne cours sur une cornemuse pour enfants, un instrument fabriqué par Herman De Wit. « Mes parents en avaient entendu parler et m'ont suggéré de prendre des cours de cornemuse. C'est comme ça que ça a commencé. » L'instrument est devenu le fidèle compagnon de route de Marieke.
« À 16 ans, j'ai pu participer à Ethno Flanders, un camp pour musiciens du monde entier. Ce fut une révélation. C'est à ce moment-là que ma vocation s'est développée. »
Au cours des années suivantes, ses connaissances s’étendent à la cornemuse baroque et à la cornemuse suédoise. À la LUCA School of Arts de Louvain, elle se concentre sur la musique ancienne. Elle se rend ensuite en Scandinavie pour y suivre le Master nordique en musique folk.
Créer des liens entre les gens grâce à la musique folklorique me rend heureuse
Pour Marieke, il ne s'agit pas seulement de jouer de son instrument. Sa mission est de partager le pouvoir de la musique folklorique avec le grand public. « Parce que la musique folklorique se compose de mélodies accessibles et qu'elle est généralement accompagnée de chants ou de danses, elle relie les gens d'une manière unique. C'est ce qui me rend heureuse. »
Avec son projet « Fields of Folk », elle souhaite poursuivre cette mission en interviewant des personnalités de la scène musicale folklorique belge. « Des gens comme Wim Bosmans et Hubert Boone, par exemple, sont des pionniers qui ont donné un nouveau souffle à la musique folk dans les années 1960. Je veux enregistrer les histoires de ces “pionniers” (exploration), enregistrer leur musique et créer de nouvelles compositions basées sur cette inspiration (réactivation). Cet héritage ne doit pas être perdu. » Par le biais d'un podcast et d'un site web, elle prévoit de rendre le travail collecté accessible en ligne.
Je suis motivée par la musique, la reconnaissance et ma famille
Financièrement, le parcours de Marieke n'est pas toujours facile, et le genre musical exige également une énergie supplémentaire. « Je dois continuer à défendre ma musique. Le monde de la musique est encore sceptique. Mais je le fais avec plaisir. »
Ce qui la motive, c'est la musique elle-même et la reconnaissance qu'elle reçoit. « La bourse de VOCATIO me motive énormément. J'ai maintenant l'argent nécessaire pour payer mon matériel et travailler de manière ciblée sur mon projet. Par ailleurs, ma famille et mes ami·es sont d'une importance cruciale. Lorsque je doute de la qualité de mon travail, ils et elles sont là pour me dire qu'il est bon. Ce sont mes rocs. »